Le présent billet est écrit pour servir autant de témoignage que de récit d'une évolution au-delà des espérances d'un enfant ayant souffert de troubles de développement. Avant d'entrer dans le vif du sujet, ce que je peux dire aux familles concernées par ce type de problématique c'est

écouter profondément l'enfant tel on écoute les battements du coeur à l'aide d'un stéthoscope résister aux propositions qui ne visent que le bien-être des autres faire quelques concessions dans l'unique but d'abaisser la pression autour de l'enfant éviter la facilité qui ne fera que reporter et compliquer le problème, «tel on fait son lit on dort» prendre les choses en main concernant l'instruction et la gestion du volet comportemental de l'enfant bien argumenter vos oppositions et vos choix afin de montrer votre objectivité et ainsi éviter de passer pour une personne inconsciente ou pire, dans le doute il faut s'abstenir car revenir en arrière est délicat croire en l'enfant et lui montrer que votre amour pour lui n'est aucunement affecté par les difficultés liées à sa problématique, il doit ressentir votre estime pour lui ainsi que votre envie de le voir s'épanouir

Venons-en à notre cas. 
 
Antonia Boyadgian est une neuropsychologue qui propose et pratique de la rééducation cérébrale pour des sujets présentant des comportements ou attitudes qu'on peut juger hors normes. Mon contact avec Antonia c'est fait sur recommandation d'une collègue universitaire (elle même conseillée par un professeur de psychologie cognitive et Neuropsychologie) qui, comme moi, accorde plus d'attention à des approches méthodiques et clairement argumentées. Les troubles du comportement ne sont pas toujours de nature soit psychanalytique soit psychiatrique, ils peuvent être purement et «simplement» fonctionnels. Il faut privilégier les méthodes qui ciblent le problème en lui-même.
En séance chez Antonia
Notre fils, dès son plus jeune âge, a présenté des troubles du comportement caractérisés principalement par

• une angoisse envahissante et persistante
• une anxiété massive
• des gestes de violence inopinés et sans justification évidente
• une hypersensibilité aussi bien l'affectif que dans la susceptibilité
• quelques stéréotypes
• énormes troubles du sommeil
• une imagination débordante

A côté de cela, c'est un enfant très attachant qui affiche un sourire lumineux pour exprimer sa joie ou son émerveillement. De plus, il a une mémoire que je caractériserais de «mémoire à accès direct» qui lui permet de restituer instantanément et sans effort apparent des informations qu'on aurait tendance à confondre ou à oublier. Il a un sens du détail très poussé et y attache une (trop) grande importance. Lorsqu'on parvient à s'affranchir des préjugés que peuvent susciter les informations sus-évoquées sur sa personnalité, on arrive à percevoir une grande finesse dans son raisonnement et son exposé sur des faits vécus. C'est un enfant très porté vers l'affectif.  
 
Comme pour toutes les familles ayant un (ou plusieurs) enfant «particulier», la vie devient un parcours du combattant. Le cas de notre fils n'ayant jamais fait l'objet d'un diagnostic de type psychotique ou toute autre conclusion clairement médicale, je me suis obstinément abstenu d'adopter les solutions médicales qui nous ont été proposées, principalement une orientation en hôpital du jour ou dans un institut spécialisé. En plus de cette absence de diagnostic, je voyais clairement que notre fils est intelligent et intelligible. Par conséquent, j'ai opté pour une scolarité très allégée et très encadrée (AVS obligatoire), complétée par le CNED. Très clairement, ma ligne de conduite était de dissocier le côté scolaire du côté «soins» , et éviter que notre fils ne soit orienté et « casé » de manière inadaptée, se qui soulagerait la société «normale» mais exacerberait les souffrances de l'enfant en plus de compromettre son avenir à tous les niveaux. Comme on pouvait s'y attendre, on passe pour un parent «dans le déni» , «rêveur» , «suspect» et on devient une cible pour les services sociaux et les institutions spécialisées. J'en ai vu des vertes et des pas mûres dans ce contexte, mais je dois avouer et saluer les efforts de l'école, de la MDPH, et de l'éducation nationale. Ma perspicacité et l'apparente sincérité de mes démarches et justifications ont sans doute beaucoup aidé à rallier certains esprits à ma cause. Il faut dire que l'école avait commencé à noter les capacités de l'enfant, lesquelles n'étaient plus mises en cause. Donc, on a fonctionné selon le mode « scolarité adapté » et errance psycho-médicale jusqu'à la rencontre avec Antonia Boyadgian.  
 
En tant que scientifique, lorsque j'ai noté qu'Antonia pratiquait une méthode à forte connotation scientifique («neuro-feedback»), j'ai tout de suite accroché. Mon premier contact avec Antonia a relevé une personnalité humble, juste, raisonnable, hyper attentive et très apaisante. Chaque chose qu'elle entreprend est justifiée, expliquée et remise en question si nécessaire. Elle sait se mettre à la place de l'enfant pour bien comprendre ses besoins et aussi se mettre à la place des parents pour mieux les assister. Cette très grande transparence dans son action rend le parent moteur, ce qui dans mon cas correspondait bien à la situation. Sa personnalité et son action sur notre fils sont très appréciées par celui-ci, au point où la seule pensée qu'il aura sa séance suffit à générer en lui une forme de réconfort, sachant en plus qu'elle reste à son écoute en tout temps. De plus, elle n'a pas hésité à se déplacer pour venir à l'école de notre fils afin de participer à la réunion de l'équipe éducative, et aussi de se rendre au CMP de notre secteur afin de rencontrer les intervenants traditionnels et tenter une complémentarité.  
 
L'efficacité de son intervention sur notre fils est qualifiée de «miraculeuse. En effet, le petit s'est complètement apaisé et son comportement s'est rationalisé. L'année dernière, il avait ... 3 heures d'école par semaine, actuellement on en est à 18 heures et sans AUCUNE IRREGULARITE DE COMPORTEMENT. Je précise que dans la configuration minimalisée de l'année dernière, il était courant que je me fasse appeler cinq minutes après l'avoir déposé pour venir le récupérer en urgence. De plus, il EST DEVENU UN ELEVE, dans le sens où sa présence à l'école n'est plus du tout un simple acte citoyen, il participe à toutes les activités scolaires et extra-scolaires, SANS AUCUNE DIFFERENCE AVEC LES AUTRES mis à part la présence de son AVS. Ses troubles du sommeil ont disparu, tout comme ses gestes débordants. Il est admis au collège pour l'année prochaine, alors que cette perspective avait été qualifié «d'impossible» lors de la réunion de l'équipe éducative de l'année dernière (bien-sur je ne partageais pas cet avis ... encore une fois!).  
 
En somme, la personnalité d'Antonia Boyadgian, ses méthodes de soins et son éthique, m'amènent à conclure qu'elle constitue un solution d'une qualité inestimable pour des sujets en difficulté et leur entourage, pour peu qu'il y ait une adéquation entre la problématique en question et les approches neuropsychologiques. Dans tous les cas, Antonia saura faire le point, vous assister efficacement ou vous conseiller honnêtement.
Son contact:   Adresse: 10, rue daguerre 75014 Paris    Tel: 06 28 35 47 42